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The whole family emigrated to Swiss in 1942 (Oct, 13th). [ Registred at the Genova border]
Source: La fuite en Suisse (Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de « la Solution finale »), Ruth Fivaz-Silbermann, Calmann-Lévy, 2020.
D’autres parents laissent leurs enfants en France pour leur éviter, dans un premier temps au moins, les imprévus et dangers de la fuite. Ils les confient à l’OSE ou à d’autres organisations avant de partir. Jankiel et Johanna Bialystock, apatrides en voie de naturalisation hollandaise, ne sont pas venus de Belgique, mais des Pays-Bas à travers la Belgique. Avant l’ultime phase du « voyage », ils laissent leurs deux fils de 6 et 7 ans dans une colonie de la Croix-Rouge suisse – Secours aux enfants, à Pringy, près d’Annecy. Le 23 septembre, ils réussissent leur passage. Il faut imaginer qu’ils ne peuvent pas être sûrs que ces homes d’enfants ne seront pas raflés, car les mesures d’exception de Vichy font rage. En Suisse, ils obtiennent une autorisation d’entrée pour leurs enfants. Six mois plus tard, une femme hollandaise, en route vers la Suisse avec un passeur de la Cimade, reçoit la mission de les prendre au passage à Pringy et de les amener aux parents. Un rapport du commissaire aux réfugiés – dont nous évoquons le rôle plus loin révèle l’état de santé pitoyable dans lequel ont vécu beaucoup des enfants à la suite de leur longue cavale en France, ou même plus tard, cachés : le petit Rafael Bialystock, 6 ans, a eu les pieds gelés et des furoncles sur tout le corps.
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