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Marie José Claudine Andrée DEVIDAS

Female 1954 - 1993  (39 years)


Personal Information    |    Notes    |    Event Map    |    All    |    PDF

  • Name Marie José Claudine Andrée DEVIDAS 
    Birth 5 Jun 1954  Cadillac, Gironde, France Find all individuals with events at this location 
    Gender Female 
    Death 10 Nov 1993  Saint-Martial-de-Mirambeau, Charente-Maritime, France Find all individuals with events at this location 
    Siblings 2 brothers and 1 sister 
    Person ID I21982  bmds
    Last Modified 3 Feb 2021 

    Father Gilbert DEVIDAS,   b. 26 Mar 1924, Bordeaux, Gironde, France Find all individuals with events at this locationd. 17 Jan 2012, Pau, Pyrénées-Atlantiques, France Find all individuals with events at this location (Age 87 years) 
    Mother Renée MARCILLAUD,   b. Cadillac, Gironde, France Find all individuals with events at this location 
    Family ID F7030  Group Sheet  |  Family Chart

    Family Yann MÉHEUX DRIANO,   b. Abt 1956 (Age 68 years) 
    Children 1 son and 1 daughter 
     1Male. Mickaël Jean Laurent MÉHEUX,   b. 25 Jun 1979, Caen, Calvados, France Find all individuals with events at this locationd. 10 Nov 1993, Saint-Martial-de-Mirambeau, Charente-Maritime, France Find all individuals with events at this location (Age 14 years)
     2Female. Magalie Marie Line Joëlle MÉHEUX,   b. 25 Jun 1983, Poitiers, Vienne, France Find all individuals with events at this locationd. 10 Nov 1993, Saint-Martial-de-Mirambeau, Charente-Maritime, France Find all individuals with events at this location (Age 10 years)
     
    Family ID F8477  Group Sheet  |  Family Chart

  • Event Map
    Link to Google MapsBirth - 5 Jun 1954 - Cadillac, Gironde, France
    Link to Google MapsDeath - 10 Nov 1993 - Saint-Martial-de-Mirambeau, Charente-Maritime, France
    Pin Legend  : Address       : Location       : City/Town       : County/Shire       : State/Province       : Country       : Not Set

  • Notes 
    • Il y a un an, 15 morts dans un brasier sur l’autoroute A10
      L’Humanité — Vendredi 11 Novembre 1994

      Le 10 novembre 1993, un violent carambolage dans lequel étaient impliqués plusieurs camions bouleversait et interrogeait la France. Le débat sur les moyens de transport était ouvert. Un an après, le gouvernement continue à privilégier la route.

       Une cérémonie commémorative a été organisée, jeudi, à Mirambeau (Charente-Maritime), un an après le carambolage de l’A10, entre Paris et Bordeaux, qui a fait, le 10 novembre 1993, 15 morts et 55 blessés. Une messe, qui a réuni quelque 200 personnes, parmi lesquelles des rescapés, les familles de victimes, ainsi que sauveteurs et gendarmes, a été célébrée à 11 heures en l’église de Saint-Martial-de-Mirambeau, village où avaient été rassemblés les corps après l’accident.
       Les rescapés et familles de victimes se sont ensuite rendus sur les lieux du drame. Une plaque commémorative portant l’inscription «Aux victimes de l’accident du 10 novembre 1993» a été déposée, ainsi que plusieurs gerbes de fleurs, dont une du ministre des Transports et une autre du préfet de la Charente-Maritime. Après la cérémonie, Me Jacques Vincens, l’avocat de l’Association de défense et de soutien aux victimes et familles de victimes de l’accident de l’A10 (ADVIFA), a annoncé qu’une cellule constituée de 6 à 7 psychologues allait être mise en place au sein de l’ADVIFA afin de venir en aide aux «personnes qui souffrent encore dans leur chair et dans leur tête». Il a également déclaré qu’il allait proposer l’intégration d’une telle cellule dans le plan ORSEC, déclenché en cas de catastrophe ou d’urgence collective.
       «Un halo rougeâtre, comme une cloche de lumière. Un enchevêtrement de voitures carbonisées. Et puis l’odeur... insoutenable.» Un an après, rescapés et secouristes sont toujours sous le choc et ont en mémoire cette vision de cauchemar. Ce jour-là, à 19 h 30, la circulation est dense. Il pleut. A la hauteur de Mirambeau, la fumée qui s’échappe d’un camion stationné sur la bande d’arrêt d’urgence provoque un accident en chaîne, mêlant 46 véhicules légers et 6 ensembles routiers. Le feu gagne la plupart des voitures. Un gigantesque brasier s’étend sur 150 mètres d’autoroute. Les sauveteurs auront les pires difficultés à extraire les victimes des tôles froissées et calcinées. Au point que le bilan de la tragédie ne pourra définitivement être établi que le surlendemain. L’identification des victimes prendra plusieurs jours. Le 13 novembre, deux conducteurs de camion sont mis en examen pour homicides involontaires: Raymond Ramirez, dont la remorque s’est mise en travers de la chaussée lorsqu’il a dû freiner, et Mariusz Pawlowsky, un chauffeur polonais qui conduisait le dernier poids lourd, celui qui a percuté par l’arrière une file de voitures déjà immobilisées ou accidentées.
       Un an après, le dossier est au point mort. L’instruction, qui a été confiée à Dominique Guiraud, juge d’instruction à Saintes, est suspendue à la remise du rapport des experts dont les conclusions étaient attendues au printemps, puis repoussées pour être transmises, peut-être, au début de 1995. Ces experts doivent décrire ce qui s’est passé, l’ordre des chocs, leur force et surtout la cause de l’incendie qui constitue la particularité de cet accident. Leur travail consiste notamment à désosser chacun des véhicules pour établir la résistance mécanique et l’énergie cinétique afin de déduire la vitesse. Quelques heures après l’accident, le ministre des Transports avait, en effet, hâtivement bouclé l’enquête.
       Selon lui, la cause du carambolage était la vitesse. Un peu comme si les automobilistes avaient volontairement choisi de mourir à Mirambeau. «Il y a un problème national qui est en chacun de nous. Nous nous transformons en prenant le volant. Cela peut conduire à une catastrophe de ce genre», avait-il dit. Mais l’émotion dans le pays avait permis d’ouvrir en grand le dossier des transports et de leur sécurité dans notre pays. La question, ni technique ni utopique, appelait, en effet, une réponse politique: celle d’un choix de civilisation. Un an après, le ministre a apporté la sienne. Celle qui consiste à continuer à privilégier la route au détriment des autres moyens de transports, en décidant de lancer un programme autoroutier sur 3.000 nouveaux kilomètres, et en engageant la SNCF à supprimer des liaisons, des gares, ou des ateliers de maintenance, comme à Vitry, dans le Val-de-Marne.
       Et, un an après, le ministre en est encore au stade des effets d’annonce. Il prépare, a-t-il précisé, des mesures destinées, selon lui, à éviter de tels accidents. Un projet de loi viserait à transformer de contraventions en délits les excès dépassant de plus de 50 km/h les vitesses autorisées, et le débridage des limiteurs de vitesse ou des chronotachygraphes installés à bord des camions. Par ailleurs, sur certains itinéraires autoroutiers les plus chargés, la circulation des poids lourds, déjà interdite le week-end, le sera aussi les jours de forte circulation. Mais des dérogations seront toujours possibles. En outre, à partir du 1er mai 1995, les poids lourds devront avoir des réservoirs de carburant renforcés, offrant une meilleure résistance aux chocs.
       Un an après, les rescapés et les familles des victimes ont cependant l’impression d’avoir été oubliés. Yann Méheux, le président de l’ADVIFA a annoncé son intention d’engager une action en référé en vue d’obtenir des indemnisations à titre provisoire pour les victimes. Celles-ci se heurtent toujours aux compagnies d’assurances et certaines se sont même vu pénaliser d’un malus.

      DOMINIQUE BEGLES.