Du quatorze septembre mil huit cent soixante-dix-huit, à onze heures du matin. Acte de mariage de
Henri Simon Lucet, lapidaire, demeurant en cette commune rue des Bruyères 18, avant rue de [J ?] 186 à Paris chez ses père et mère, né à Paris six, l’ancien premier arrondissement, le vingt-cinq octobre mil huit cent cinquante et un, âgé de vingt-six ans, onze mois et dix-neuf jours, majeur, fils de
Joachim Henri Lucet, professeur de langue anglaise, âgé de cinquante-huit ans et de
Joséphine Marie Louise Gauchet son épouse sans profession âgée de cinquante-quatre ans, demeurant comme ci-dessus, tous deux présents et consentants à ce mariage, d’une part ; et
demoiselle
Emma Eléonore Dreux, passementière, demeurant cette commune rue de l’Est 10, chez son tuteur, née à Belleville (Seine) le sept décembre mil huit cent cinquante-neuf, âgée de dix-sept ans, neuf mois et sept jours, mineure, fille de Marie Aglaé Dreux, absente sans nouvelles et de père non dénommé. La future étant assistée de Monsieur Antoine Coulmont désigné par Monsieur le Juge de Paix du canton de Pantin pour donner son consentement au présent mariage, accrédité du tuteur
ad hoc en vertu d’un acte en date du dix juillet mil huit cent soixante-dix-huit dressé par le susdit Juge de Paix, d’autre part.
Les pièces produites à l’appui du présent mariage paraphées par nous, adjoint au maire et par les futurs époux sont : les publications de mariage faites et affichées conformément à la loi sans oppositions, tant en cette mairie des Lilas qu’en celle du quatorzième arrondissement de Paris, les dimanches vingt-cinq août dernier et premier de septembre courant ; l’acte de naissance de l’époux, celui de l’épouse, un extrait de la délibération du conseil de famille contenant la nomination du tuteur
ad hoc, le tout en forme et annexé au présent acte. Desquelles pièces ainsi que du chapitre VI du Code Napoléon au titre "Du Mariage" concernant des droits et les devoirs respectifs des époux, lecture a été faite aux termes de la loi par nous, Auguste Courvoisier, adjoint remplissant les fonctions d’officier de l’État Civil de la commune des Lilas par délégation de Monsieur le Maire. Le tuteur
ad hoc et les futurs époux interpellés par nous en exécution de la loi du 10 Juillet 1850, ont déclaré qu’ils n’a pas été fait de contrat de mariage. Interpellés de nouveau et séparément par nous, les futurs époux ont déclaré à haute et intelligible voix se prendre pour mari et femme après quoi nous, adjoint susdit, avons prononcé au nom de la loi publiquement en notre maison commune que le sieur Henri Simon Lucet,et demoiselle Emma Eléonore Dreux sont unis par le mariage. De tout ce que dessus nous avons dressé acte en présent des sieurs : 1° Alfred Louis Letombe, lapidaire, âgé de quarante-cinq ans, demeurant rue St Maur 130, Paris, ami de l’époux ; 2° Joseph Berlioz, marchand de vins âgé de cinquante-cinq ans, demeurant en cette commune, rue de Paris 138, ami de l’époux ; 3° François Troude, boulanger, âgé de quarante-huit ans, demeurant en cette commune rue de l’Est n° 12 ami de l’épouse ; 4° Pierre Louis Gouillard, peintre sur émail, âgé de soixante-treize, demeurant aux Lilas rue de l’Est n° 3, ami de l’épouse. Les père et mère de l’époux, le tuteur de l’épouse, les époux et les quatre témoins ont signé avec nous le présent acte, après lecture.