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Père Ludovic LUCET

Male 1938 -  (86 years)


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  • Name Ludovic LUCET 
    Prefix Père 
    Nickname Ludo 
    Birth 5 Sep 1938  Bois-Colombes, Seine, France Find all individuals with events at this location 
    Gender Male 
    Residence 2019  Algiers, Algeria Find all individuals with events at this location 
    Siblings 3 brothers and 10 sisters 
    Person ID I22432  tst
    Last Modified 3 Jul 2025 

    Father Joseph LUCET,   b. 17 Jul 1901, Bois-Colombes, Seine, France Find all individuals with events at this locationd. 6 May 1989, Bois-Colombes, Seine, France Find all individuals with events at this location (Age 87 years) 
    Mother Anne-Marie DESCAMPS,   b. 24 Jan 1908, Chérisy, Pas-de-Calais, France Find all individuals with events at this locationd. 11 Jan 1996, Bois-Colombes, Seine, France Find all individuals with events at this location (Age 87 years) 
    Family ID F8500  Group Sheet  |  Family Chart

  • Event Map
    Link to Google MapsBirth - 5 Sep 1938 - Bois-Colombes, Seine, France
    Link to Google MapsResidence - 2019 - Algiers, Algeria
    Pin Legend  : Address       : Location       : City/Town       : County/Shire       : State/Province       : Country       : Not Set

  • Notes 
    • Un Père Blanc dans le Sahara algérien
      De Ludo Louis Lucet Lakhdar, Mafr

       Français et Parisien, je suis le sixième enfant d’une famille de quatorze enfants, dont dix filles. Je suis né le 5 septembre 1938. Mon père était un pharmacien. Si le désir de devenir missionnaire a commencé tout jeune, c’est après le baccalauréat que j’ai fait un choix de vie. Hésitant entre la médecine et la vie missionnaire, j’ai choisi à la fin d’entrer chez les Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs). J’ai étudié la philosophie à Kerlois. Après le noviciat à Gap, j’ai étudié la théologie en Tunisie (deux ans) et en France (deux ans). Entre ces deux périodes, j’ai fait vingt-six mois de service militaire à Bizerte en Tunisie. Ces années furent marquées par des troubles en Tunisie et surtout la guerre d’indépendance en Algérie. J’ai été ordonné prêtre le 26 juin 1965 à Notre-Dame de Paris au milieu d’une trentaine d’autres jeunes.
       Ma première nomination missionnaire a été au Sud de l’Algérie, le Sahara algérien, et j’y suis resté plus de quarante ans. Fantastique ! J’ai commencé par une année d’acclimatation et d’étude de l’arabe à Ghardaïa et puis deux ans à Rome pour le PISAI et ensuite deux ans à Paris pour devenir technicien de laboratoire. Ensuite, je suis resté treize ans à Béchar. Il y avait le travail du laboratoire à plein temps mais aussi le service auprès des chrétiens coopérants, la visite des plus pauvres et la participation au centre de formation professionnelle. En fait, notre communauté (trois pères) était bien occupée. Le pays était en plein développement : la nationalisation des écoles, du pétrole… Cela était passionnant mais pas toujours évident. En juin 1985, j’ai été appelé en France pour quatre ans d’animation vocationnelle et missionnaire sur Nantes et Angers. Ce travail en milieu chrétien bien nouveau pour moi, fut intéressant mais un peu frustrant !
       Après ce temps en France et avant de revenir en Algérie, j’ai fait la session de ressourcement spirituel de trois mois à Jérusalem : session biblique, retraite ignacienne et pèlerinage en Terre Sainte. Cela était un excellent temps de recyclage avant que je ne commence en 1990 un nouveau séjour dans le Sahara Algérien sur Ouargla (proche de la Tunisie). Dans cette ville oasis de plus de 150 000 habitants, je suis resté dix-heuf ans en communauté Pères Blancs (deux ou trois selon les circonstances). Pour moi, ce fut d’abord un temps de travail dans un laboratoire privé jusqu’au moment de la retraite (soixante ans). Il y avait aussi l’animation pastorale de quelques chrétiens et chrétiennes présent(e)s (religieuses, coopérants, étudiants à l’université, pétroliers à Hassi–Messaoud (à 80 km de Ouargla), travailleurs migrants…). En outre, nous avions une bibliothèque spécialisée sur la culture, la vie et l’histoire de Ouargla et spécialisée pour les étudiants algériens ou étrangers en langue française. Par ailleurs, c’est aussi pendant mon séjour sur Ouargla que j’ai vécu, rencontré et travaillé avec des stagiaires africains Pères Blancs. La relève commençait et cela continue, el Hamdu Lillah.
       C’est à Ouargla que j’ai rencontré aussi des algériens chrétiens dont un couple de pasteurs évangélistes. Nous avons appris à vivre ensemble. Tout cela s’est vécu dans un climat politique pas toujours facile avec une islamisation latente de plus en plus forte. La décennie noire allait bientôt arriver. Je me souviens avoir accueilli mes deux confrères Raphaël et Bernard qui venaient d’échapper à un attentat sur leur maison de Ghardaïa en 1995. Cette maison est restée fermée pendant un certain temps ! Vers 2001, j’ai quitté Ouargla pour Ghardaïa où je suis resté environ neuf ans avant de monter sur Alger pour quelques années avec un problème qui ira grandissant au genou gauche. Tous ces temps-là, on a continué à vivre avec la pastorale classique, le service des migrants subsahariens, des cours de français, et d’anglais et même aussi d’arabe algérien pour les nouveaux venus à la mission car il y a eu de nouvelles congrégations qui sont venues faire des œuvres missionnaires en Algérie et dans le Sahara. El Hamdu Lillah ! En plus des activités habituelles (bibliothèque, cours, accueil des étudiants) se sont ouverts des différents services auprès des handicapés, des enfants, des prisonniers ou à l’hôpital. Actuellement, tout se vit dans un climat bien difficile sur tous les plans, économique, social, sanitaire, religieux ou culturel.
       Me voilà rentré en France depuis dix-huit mois et l’on me demande parfois, avec un esprit critique où va l’Algérie ? Ce que j’ai pu vivre dans ce pays depuis longtemps me fait croire que ce pays si jeune et si plein de ressources matérielles et humaines s’en sort. Il restera toujours que c’est un beau et magnifique pays où l’accueil, le sens de Dieu et la confiance en Lui, la fierté et l’entraide sont des vérités qui ne peuvent disparaître. Comme des amis me l’ont bien dit souvent : Il faut toujours dire merci à Dieu. Confiance en Lui. El Hamdu Lillah ! (Source : Relais Maghreb, n° 40, mars 2022)