Notes |
Source : Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Tome XV 1905-1906. Tours.
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C’est en l’année 1771 que Lenot nous apparaît pour la première fois, à l’occasion de la célébration de son mariage en cette paroisse. De fait, suivant l’acte officiel, « le 31e jour de may, après les trois publications ordonnées, faites à notre messe paroissiale . . .des personnes de maître, Paschal Jean Lenot, architecte, fils de feu maître Jean Lenot, marchand limonadier à Paris, et de Marie-Thérèse Le Beau, ses père et mère, d’une part, et demoiselle Anne-Thérèse Herkenne, fille majeure des défunts Jean-Ferdinand Herkenne, greffier du Mont de Pieté à Liège, et de demoiselle Marguerite Labotte, aussi ses père et mère d’autre part, nous curé soussigné avons donné la bénédiction nuptiale au dit Lenot. . . en présence de monseigneur le marquis de Voyer, chargé de procuration, de don Deschamp bénédictin, de Madame Rullecourt, du sieur Jean-Baptiste Régnier, etc. ». Après la mort de son premier mari, Marie-Thérèse Le Beau avait donné sa main à « Edme-Claude Richard, marchand limonadier à Paris, au coin des rues Saint-Martin et Aubry Le Boucher, paroisse Saint-Jacques de la Boucherie ». Le 8 mai, par devant notaire, elle donnait son consentement pour le mariage de son fils. Le marquis d’Argenson acceptait de la représenter à la cérémonie et accordait ainsi un témoignage de sa haute estime pour Jean Lenot, et la présente célébration du mariage aux Ormes en est une preuve non moins évidente. En compulsant les registres « baptistaires », nous y voyons que, le 19 septembre 1771, « est né à.Paris monsieur le comte d’Argenson, fils de M. le marquis de Voyer » ; et que Lenot fut parrain, aux Ormes, le onze décembre de la même année. Mais il y. a plus, et un fils de Lenot fut présenté sur les fonts : « Le 28 octobre 1772, baptême de Jean-René-Paschal, fils de M. Paschal-Jean Lenot architecte, et de Anne-Thérèse Herkenne, son épouse ; parrain haut et puissant seigneur monseigneur Marc-René de Voyer de Paulmy, marquis d’Argenson, lieutenant général des armées du roy, etc., marraine haute et puissante dame madame Marie-Josèphe-Félicité-Constance de Mailly d’Aucourt son épouse », qui signe « Mailly de Voyer». Plus tard, le 1er mai 1774, Lenot remplit la fonction de parrain avec sa femme ; puis celle-ci fut marraine avec un officier des haras, selon cet acte : « L’an 1778, le 23 mars, a été baptisé par moy vicaire soussigné Anne-Thérèze née du même jour de Louis Neveu, domestique de M. le marquis de Voyer, et de Marie Brandon son épouse: le, parrain a été M. Grandemaison, inspecteur des haras de Touraine et d’Anjou, et marraine dame Anne-Thérèse Herkenne, femme
de Monsieur Lenot, architecte de Monsieur le Marquis de Voyer. (signé) : Grandmaison, Anne-Thérèse Herkenne Lenot, André, vicaire des Ormes. » D’après un contrat relatif à l’abbaye de Marmoutiers, Lenot était encore aux Ormes en 1782, époque à laquelle il dressait « le devis concernant le grand escalier du couvent », qui fut « fait par Lenot architecte, résidant aux Ormes en Poitou ». Une note, de dom Abrassart nous appprend que cet escalier, réputé dans la France entière, « a été fait sur les dessins de M. Pascal Lenot, architecte de Paris,et sous la conduite de M. Étienne Fournier, de Rhetel-Mazarin, appareilleur », choisis par lé grand prieur Dom Quinquet. Nous verrons tout à l’heure comment Fournier dut être envoyé à Marmoutier pour exécuter les plans de Lenot.
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